La théorie des emballages et du téléchargement
Je suis pour le téléchargement. Télécharger, c'est rendre au contenu son sens premier de création. Cette évidence m'a sauté aux yeux lorsque j'ai réalisé que je jette systématiquement les enveloppes des courriers que je reçois. Je ne sais pas si il y en a parmi vous qui conservent scrupuleusement leurs correspondances dans leurs emballages oblitérés, mais j'estime que ce qu'ils contiennent est plus important qu'un quelconque cachet. Télécharger une musique, un email, un podcast, c'est aller à l'essentiel: le produit, ou plutôt la création.
L'essentiel, à la source
Le problème c'est l'industrialisation des valeurs, qui cherche à s'assurer que 1+1 feront bien 2. On veut nous faire croire que l'important est le support, et on nous rappelle sans cesse que les ventes ''physiques'' sont en chute libre. Ce qui me réjouis. Nous sommes dans une société de consommation, d'abus et de trop plein: nos poubelles dégueulent de déchets, et la pollution réchauffe les pôles. Télécharger est un excellent moyen d'aller à l'essentiel. Imaginez un monde où la télépathie permettrait à quiconque d'acquérir différentes connaissances en l'espace de quelques secondes. Où les longues années d'études ne seraient plus que quelques heures d'enregistrements cérébraux? Tout cela est idéologique, je le conçois, tout comme je conçois qu'il était hérétique il y a de cela 400 ans, d'imaginer que l'on pourrait un jour enregistrer des images ou du son afin de les diffuser en un éclair à une personne habitant de l'autre côté du globe… qui bien sûr est plat!
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Je regrette que l'on en soit aujourd'hui arrivés à ralentir le progrès (exponentiel ceci-dit). Nous sommes des esclaves des temps modernes, et nos bourreaux ne sont autres que ces industriels qui nous vendent leurs bonnes consciences par palettes de douze. Ne nous laissons pas influencer par ce mercantilisme primaire, et prouvons leur que l'argent ne fait le bonheur. Après tout, nous ne sommes pour eux que des clients, des comptes-clients dont l'essence même est de payer. Certains s'intéressent aux vecteurs, moi je m'intéresse à son message. On veut nous priver de nos libertés, au motif qu'elles empêchent les artistes de créer: je n'y crois pas. Le propre de l'Art est selon moi d'être diffusé, partagé, relayé. J'ose encore espérer que la première récompense d'un artiste est l'admiration de son public, et non celle de son banquier! Mais ces chanteurs qui se plaignent, ces cinéastes qui se révoltent, sont plus de vrais chefs d'entreprises soucieux de leur fric que de leurs publics. Alors merde, laissez nous rêver, laissez nous y croire, laissez nous télécharger.
David contre Goliath
9 réflexions sur « La théorie des emballages et du téléchargement »
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je suis contre se que tu dit …la perte d’un support entrain la fin de le vente dit : d’occasion exemple type : l’univers du jeux video …quand tu vois que le fait que telle ou telle logiciel soit vendu en boite ou en téléchargement au même tarif alors la je gueule au vol …sans parler de leur put## de logiciel qui bride la copie privé …je sais pas si tu vois mon point de vue mais non a la disparition des support …
effectivement la dématérialisation des jeux vidéos est un bon contre exemple: les jeux sont vendus aux mêmes prix que les versions boîtes ce qui n’est pas acceptable. de plus, les éditeurs vendent de plus en plus de contenu « aditionnel » qui aurait ^pû être intégré au soft lors de sa mise en vente…
Mais si tu prends l’exemple des films, ou des séries TV, il est tout de même plus intéressant de pouvoir enchainer plusieurs épisodes à la suite, sans avoir à attendre une semaine avant de voir la suite. Il y a 10 ans on se filait des VHS entre potes, il y a 5 ans on se prêtait des dvd, aujourd’hui il suffit de 2 clics pour accéder à n’importe quel média. Et dans 5 ans? 🙂
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